SEJOUR INDONESIE
Avril 2025
(Iles de Bali et de java)
RETOUR SUR LE VOYAGE EN INDONESIE
A plus de 12300 km de paris, l’ile de Bali a été notre point de chute et notre destination finale pour ce voyage en Indonésie qui allait durer 13 jours, du 1er au 13 avril 2025.
Au bout d’un voyage de 19 heures (vol et escale de 3 heures à Singapour comprise), avec 6 heures de décalage horaire, nous arrivons enfin à Denpasar, ville où se situe l’aéroport de Bali. Après les quelques formalités de police et de douane, qui ont tout de même duré plus d’une heure, principalement à cause du pass sanitaire qu’il fallait refaire à l’entrée de Bali, car celui que nous avions fait en ligne avant notre départ n’était pas valable, nous quittons l’aéroport où nous attendait notre intrépide guide Danta, pancarte à la main et sourire débordant de générosité aux lèvres parlant un français plus que satisfaisant, suffisamment compréhensif. Un bus nous attendait au parking avec un sympathique chauffeur et son coéquipier, nous allions le garder durant toute la durée du séjour.
Pour le sourire, nous allions rapidement comprendre que celui de notre guide affiché en permanence était en fait une constance chez ce peuple, une spontanéité issue d’une véritable culture d’accueil propre à tous les Indonésiens, et, dont nous allions nous imprégner. Quelle belle contagion ! Vous ne pouvez pas croiser le regard d’un indonésien quel qu’il soit, adulte, enfant, vieillard, paysan ou citadin, quel que soit son domaine d’activité et son niveau social, quel que soit sa religion, sans qu’il vous renvoie en pleine figure cette générosité qui vous assaille agréablement et vous fait du bien. Vous vous sentez obligé naturellement de le lui rendre. Voilà ce que je voulais dire par contagion !
Les Indonésiens et les Malaisiens aussi jouissent de cette réputation de gens souriants et disciplinés. On a l’habitude de les croiser en contingents tout entiers lors des pèlerinages à la Mecque, toujours biens organisés et toujours souriants ne bousculant jamais personne malgré le fort nombre de pèlerins en présence, et s’il arrive à quelqu’un de les bousculer, ils répondent toujours par le sourire. Nous pensions que cela est dû à la longue préparation qu’ils reçoivent avant le pèlerinage, mais non, du pas tout. Il y a peut-être un peu de cela, mais on s’aperçoit lorsqu’on est chez eux que c’est leur attitude normal, constante et permanente, même entre eux.
Cette attitude typique et gracieuse est tellement forte que l’on est obligé de la constater dès notre arrivée. Elle a son importance quand vous débarquez quelque part dans pays où l’on ne vous connait pas et après un aussi long voyage. A mes yeux, cette importance est telle que je me sens l’obligation d’en parler avant toute chose.
Tous les contacts, rapports et échanges que l’on a pu avoir avec les Indonésiens à Bali ou à Java étaient excellents. Le sourire et l’humilité, c’est la carte de visite du pays, et peut être même de toute cette partie du monde de l’océan Indien.
Nous avions fait ce long voyage avec la compagnie Singapour Airlines. Là aussi l’accueil, le service et le sourire sont de la partie. Ce n’est pas pour rien que cette compagnie jouit d’une très bonne réputation.
Après un trajet d’environ une heure par la route, nous arrivons donc à Tabanon vers 17h, localité où se trouve notre premier hôtel Umasari Rice villa en pleine campagne. Riche d’une végétation abondante où coulent diverses sources d’eau dont le bruit apaisant et continu nous enchante, nous prenions place dans nos diverses chambrées confortables sous forme de bungalow dans un environnement verdoyant. Mais, surprise, nous constatons dès l’arrivée un hôte, à première vue indésirable, le lézard de campagne squattant les plafonds de nos salles de bain et terrasses principalement, mais curieusement, rarement dans les chambres. Ce n’est pas étonnant dans un tel environnement verdoyant et humide. Après les premiers moments d’effroi, particulièrement chez certaines personnes du groupe, et après une intervention se voulant rassurante du personnel de l’hôtel, tout fini petit à petit par renter dans l’ordre et nous finissons par nous accoutumer à cette présence permanente, dérangeante pour certains mais inoffensive. Les Balinéens se sont accoutumés depuis longtemps de leur présence.
Après installation, notre guide prend congé de nous pour nous laisser nous reposer de ce long voyage pour le restant de de la journée.
Dès le lendemain on pouvait commencer le programme prévu pour ce séjour, mais je vous passe les détails (aperçu en photos en bas de page). Il fût en tous cas riche en visites et découvertes de toutes sortes, aussi bien sur le plan culturel que religieux. Mais la véritable immersion fut environnementale, un vrai contact avec mère nature dans ses divers aspects propre à cette partie de l’Indonésie, l’île de Bali et de Java. De ce point de vue-là, je n’en dirais pas plus, je pense que les photos et vidéos parleront d’elles-mêmes !
Pas moins de 5 hôtels sur différentes régions à travers l’île de Bali et sur Java furent nécessaires pour nous accueillir conformément à la riche variété de notre programme. Ce sont les chauffeurs et les boys dans les hôtels qui en ont le plus ressenti la contrainte à cause des bagages, mais ils ont été partout récompensés grâce à la générosité des participants, qu’ils en soient tout de même remerciés. Toutes les régions sont belles avec une végétation diversifiée et abondante. La nature domine partout, elle est d’ailleurs un des piliers de la foi des Indonésiens avec l’eau et l’air, ils l’a respectent jusqu’à la vénérer et elle leurs rend bien en leurs fournissant cette diversité végétale et florale et denrées alimentaires, tel que le riz dans toutes ses variétés semé et récolté plusieurs fois dans l’année, le café, les fruits exotiques tel que la noix de coco et la succulente petite banane d’Indonésie, la production de différents espèces de bois, le caoutchouc.., le pays étant régulièrement arrosé et riche en eau. Selon notre guide, l’île de Bali s’auto suffit d’elle-même en produisant sa propre agriculture et arrive même à exporter le riz, le café et le bois particulièrement.
Une autre remarque et pas des moindres, à propos du respect de la diversité culturelle et religieuse. Les Indonésiens observent un véritable culte du respect de la différence. Pratiquement toutes les ethnies connues dans cette partie du monde sont représentées, même si certaines ne le sont qu’à moindre proportion. Bouddhistes, indouistes, chrétiens et musulmans principalement vivent ensemble dans une harmonie exceptionnelle, comparée à d’autres régions du monde... Jamais de tension entre les ethnies pour des questions de croyance. On a vu ainsi les mosquées côtoyer les temples bouddhistes ou indouistes. La voix du Muezzin dans les mosquées retentit dans la ville à chaque heure de la prière sans que cela ne semble déranger qui que ce soit. Au contraire, un silence solennel est observé pendant ce temps-là par l’ensemble de la population à proximité. Les temples quant à eux observent des rituels au quotidien et reçoivent un nombre incessant de visiteurs, touristes et fidèles confondus. Quelle tolérance !
Les Indonésiens travaillent et vivent ensemble. Selon notre guide, les mariages mixtes sont monnaie courante sans que cela ne semble poser de problème à la société tout entière, et encore moins dans les couples concernés eux même. L’éducation des enfants se fait dans une entente mutuelle, respectueuse de la différence de chacun des deux membres du couple. C’est plutôt enrichissant pour l’enfant car c’est à lui de se déterminer à l’âge adulte de ce qu’il voudrait être. C’est peut-être là l’un des aspects important du secret de cette tolérance et de l’acceptation de la différence. La seule chose qui semble importante aux yeux des Indonésiens, c’est l’unité nationale. Il est vrai que les autorités veillent bien à cela.
Une petite anecdote justement à propos du respect de la différence, et cela concerne notre guide. Pas une seule fois lorsque nous nous rendions dans une mosquée sans qu’il ne me tende discrètement une petite somme d’argent pour la caisse de la mosquée en me disant « c’est pour la sadaqa ». Il est de confession indouiste. J’ai fini par être gêné à la longue lui disant que ce n’était pas nécessaire de le faire à chaque visite, pensant qu’il le faisait pour nous faire plaisir, mais il s’y est opposé fermement. J’ai fini par comprendre que son geste était sincère et personnel et je n’ai plus rien dit à propos de cette démarche. Tout le groupe a fini par s’en rendre compte tout en restant discret sur la question.
Tout était parfait dans ce voyage, notre seul regret c’est l’accident qui est arrivé à une des participante dès le premier jour de notre séjour à Java. Une malencontreuse chute dans la salle de bain lui a été fatale. Le problème était suffisamment sérieux pour nécessiter son rapatriement après une brève hospitalisation locale où on lui a diagnostiquée une fracture du fémur. La procédure de prise en charge par l’assurance a duré 5 ou 6 jours (trop long de notre point de vue) avant qu’elle ne soit finalement et définitivement rapatriée et directement hospitalisée, puis opérée en France. Elle n’a malheureusement pas pu profiter entièrement de ce voyage. L’incident n’a pas perturbé pour autant le déroulement du programme du séjour car il s’est produit en fin de journée, vers les coups de 18h, alors que nous venions de renter d’une excursion. La prise en charge de la malheureuse a été immédiate. Avec l’aide du guide, j’ai du mobiliser les services de l’hôtel pour l’emmener à l’hôpital. Ce n’est qu’à partir du lendemain qu’elle a été prise en charge par l’assurance. C’est dire malgré tout à quel point cette souscription d’assurance lors des voyages est indispensable. Le groupe a été affecté bien entendu. Personne n’a omis d’exprimer ses regrets, de lui apporter son soutien morale et d’encouragement et de lui faire des invocations, et ce, certainement jusqu’à nos jours. Constatant tout de même sa prise en charge, témoins direct du processus médical qui se mettait en place, tout le monde se sentait rassuré et il fallait bien que le séjour reprenne son court normal. Nous lui souhaitons le meilleur rétablissement et prions Dieu pour qu'elle puisse récupérer rapidement ses moyens.
Dans cette immense archipel, l’islam est majoritaire. Plus de 85% de la population est musulmane. Les musulmans par-contre le sont moins sur d’autres îles, tel que Bali. Ils sont en minorité mais suffisamment importante pour édifier des moquées partout sur l’île. Il n’y a pas eu une région où nous sommes allés sans qu’une mosquée s y trouve et que nous visitions. C’est bien pratique quant on doit s’acquitter de son devoir religieux journalier. Dans les mosquées, l’accueil des musulmans locaux est chaleureux et bienveillant, plutôt curieux de voir débarquer un contingent de musulmans venus d’ailleurs. Ils vous posent des questions sur vos origines et cela nous laisse perplexe, car on ne sait jamais s’il faut dire maghrébins ou français, vu notre double appartenance et notre provenance. On a fini par dire maghrébins de France (rire). Ils s’empressent de vous apporter aide réconfort malgré la barrière de la langue. Ils devinent que vous êtes à la recherche de quelque chose, comme pour trouver l’espace des ablutions par exemple ou pour trouver une chaise pour faire la prière pour ceux qui en avaient besoin, et ils vous l’apportent, quelquefois même de l’extérieur de la mosquée, et cela fait chaud au cœur.
Petit résumé historique
L'arrivée de l'islam en Indonésie est un processus historique complexe qui s'est déroulé principalement entre le 13e et le 16e siècle. Voici les principales étapes et facteurs qui ont contribué à cette introduction :
1. Par les commerçants musulmans : L'islam a été introduit par des marchands arabes et indiens qui ont établi des routes commerciales avec les îles indonésiennes. La côte ouest de Sumatra, notamment la ville de Pasai, est souvent considérée comme l'un des premiers points d'entrée de l'islam dans l'archipel.
2. Les Échanges culturels : Les échanges commerciaux ont facilité la diffusion de la culture islamique, avec des marchands apportant non seulement des biens, mais aussi des idées religieuses. Les ports maritimes indonésiens sont devenus des centres de commerce et de transmission de la foi.
3. Sultanats : Au fur et à mesure que l'islam se répandait, plusieurs sultanats islamiques ont été établis. Le sultanat de Malacca (situé en Malaisie actuelle mais influent sur l'Indonésie) a joué un rôle clé dans la diffusion de l'islam, tout comme le sultanat de Demak à Java, qui est considéré comme le premier sultanat islamique de l'île.
4. Conversion des élites : La conversion des dirigeants locaux et des élites a été un facteur crucial dans la propagation de l'islam. Une fois qu'un roi ou un sultan se convertissait, il encourageait souvent son peuple à embrasser la nouvelle foi, facilitant ainsi l'adoption de l'islam à grande échelle.
5. Adaptation locale : L'islam s'est adapté aux traditions culturelles et aux croyances préexistantes des populations locales. Cela a permis une intégration harmonieuse de l'islam dans la société indonésienne, donnant lieu à des pratiques religieuses uniques qui combinent l'islam avec des éléments culturels locaux.
6. Missionnaires et érudits : Des missionnaires et des érudits islamiques ont également joué un rôle important dans la diffusion de la foi, en enseignant les principes de l'islam et en établissant des écoles religieuses qui ont formé de nouvelles générations de musulmans.
En résumé, l'islam est arrivé en Indonésie grâce à un mélange de commerce, de conquêtes politiques, de conversions et d'adaptations culturelles, ce qui a conduit à l'établissement d'une société musulmane diversifiée et dynamique.














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